ARRÊTE D’ÊTRE BRILLANT – TON MARKETING EST “POCHE”

ARRÊTE D’ÊTRE BRILLANT – TON MARKETING EST “POCHE”

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ARRÊTE D’ÊTRE BRILLANT – TON MARKETING EST “POCHE”

 

 
Ironie du sort… Les meilleurs textes marketing utilisent des phrases microscopiques. Et le vocabulaire d’un ado de secondaire 1.

 

Vous savez, cette enfilade de mots qui semble marmonnée par un poivrot ivre à la sortie des bars.

 

C’est de cet acier qu’on forge des slogans pour les grandes marques.

 

– Lui, il connaît ça!
– On est six millions, faut se parler.
– Ha! Ha!
– Le lait, franchement meilleur.
– J’aime McDo

 

Étonnant… Commencez-vous à saisir?

 

Faire tout simple, c’est excessivement complexe.

 

Ces petites phrases, qui ont coûté des dizaines d’heures et tout autant de milliers de dollars, ont le mérite de RÉSONNER avec leurs publics cibles.

 

Elles communiquent (de manière explicite ou plus ésotérique) le bénéfice le plus important de la marque et parlent sans détour aux sentiments des consommateurs.

 

Elles sont souvent l’aboutissement d’une recherche complexe et d’un creusage de coco intensif.

 

Et – finalement – elles ont permis à ceux qui les ont lancées dans les médias d’engranger des millions de beaux bidous.

 

Tout cela en moins de SEPT petits mots biens banals, bien cons, à la portée de n’importe quel enfant de cinq ans.

 

Être stupide, tout compte fait, ça exige du travail en si-vous-plaît madame.

 

 
VOICI 6 TRUCS À GARDER EN TÊTE POUR ÊTRE CON À TOUT COUP

 
1- Rédigez pour vendre

 

 

On ne vend pas du papier-cul avec une dissertation doctorale ou un poème en alexandrin.

 

 

La seule mesure d’un texte marketing, c’est de parler à la hauteur de son public.

 

 

N’importe quel imbu de lui-même peut réciter du Baudelaire ou étourdir avec des mots que personne ne comprend.

 

 
2- Rédigez au niveau de votre cible

 

 

Vous aimez le dernier Goncourt? Vous écoutez Mozart? Vous savez ce que signifie « poudrette » ou « egesta » et aimez les insérer dans vos discussions de salon?

 

Dites-vous bien que votre public s’en fout.

 

3- Écoutez vos clients

 

 

Oubliez l’ingénieur ou le spécialiste.

Quels sont les mots que choisit le commun des mortels – celui qui sort le portefeuille – pour décrire les bénéfices de vos produits et de vos services?

Ils savent probablement mieux que vous comment vendre votre produit à leurs semblables.

 

4- Sept secondes d’attention

 

 

Vous passez des centaines d’heures à suer sang et eau sur vos textes marketing. Votre cible y consacre sept secondes. Si vous êtes chanceux.

Votre blabla n’est qu’une interruption, un petit irritant dans la journée de votre cible.

Distinguez-vous. Captez l’intérêt. Susciter une émotion. Soyez unique.

Après tout, vous n’êtes que l’un des 500 messages « garrochés » quotidiennement à la tête de votre client.

Votre « Appel à l’action » ne doit pas inclure un « Appel au dictionnaire ».

 

5- La seule voie est le sens unique
Évitez l’ambigüité, le double sens. Même si vous croyez avoir bien de l’esprit, vous risquez fort de ne pas être compris par un bon nombre de personnes.
Ne diluez pas votre message.

 

6- Parlez à votre préado de 11 ans

 
– 32 % des Québécois ont une langue maternelle autre que le français.
– Seul 46,6% des entrepreneurs québécois détiennent un diplôme d’études collégiales ou universitaires.
– L’épreuve uniforme de français, condition essentielle à l’obtention d’un diplôme au cégep, permet plus de 30 fautes dans un texte de 900 mots.
– Près de 50% des Québécois souffrent d’analphabétisme fonctionnel.

 
Quelle conclusion tirer de ces chiffres?

 

 
Que PLUSIEURS des personnes à qui vous parlez… n’ont tout simplement pas la même maîtrise de la langue que vous.

 

 
Moulez donc votre vocabulaire à celui qu’utilise votre préado en classe de français.

 

 
Votre clientèle vous en sera reconnaissante. Sans vous l’avouer bien sûr.

 

 

éric gagnon
Rédigé par Éric Gagnon, Associé, traducteur-rédacteur et spécialiste en marketing chez Touché*